Une assistante dans le monde du vélo, c'est rare. Mais deux dans une même équipe, c'est assez rare. Tiphanie et Clara ont toutes les deux démarré l'aventure avec Côtes d'Armor Marie Morin il y a un an. Aujourd'hui, elles ne se voient pas arrêter, au contraire. Pour Tiphanie, « c'est pire qu'une drogue : le vélo, c'est comme une seconde famille ». La jeune femme, qui habite dans la région rennaise, a couru quelques saisons dans les pelotons, avant de suivre son frère sur les courses, et de devenir commissaire nationale. Le vélo, elle l'a dans la peau, et ce n'est pas parce qu'elle travaille le samedi qu'elle ne suit pas ses « Bleus », une équipe dans laquelle elle se sent bien. « On est très bien entourées ici, ils font tout pour qu'on soit bien intégrée. Le vélo est un monde de mecs, mais il faut juste savoir s'intégrer. Mon programme de course est assez dur à planifier du coup, mais une chose est sûre, je serai sur le Tour d'Auvergne ! » Outre les massages d'avant et d'après-course, mais aussi les ravitaillement, Tiphanie s'occupe également des engagements : « ça me permet d'être proche de tous les coureurs ».

 

« Comme un poisson dans l'eau »
Clara, 19 ans, a rejoint l'aventure peu après Tiphanie. Son rêve à elle, qui est actuellement sur la Ronde de l'Isard avec l'équipe, c'est d'en faire son métier. « Mais je pense que le haut-niveau n'est pas pour moi, il y a déjà beaucoup de différences entre une DN2 et une DN1 donc je ne préfère pas imaginer pour le monde pro… Par contre avec Côtes d'Armor, j'espère pouvoir continuer les vacations avec eux, je me sens comme un poisson dans l'eau avec l'équipe ». La jeune femme, qui compte se lancer dans des études de chimie, adore « se sentir utile». Etre une femme dans le monde du vélo ne la dérange pas plus que cela : « C'est plus facile de se confier à une fille je pense ». Après la Ronde de l'Isard, elle sera sur le Tour de Gironde… des voyages qui forment la jeunesse, mais aussi sa future activité professionnelle. Tiphanie et Clara espèrent continuer encore longtemps ces activités le week-end, qui leur permettent d'entretenir leur passion pour le cyclisme. Toutes deux s'accordent à dire que l'équipe de Rodolphe Henry est « top, ils nous respectent beaucoup, et sont d'une gentillesse… » Pour Tiphanie, le rêve serait « d'en faire [son] métier : concilier travail et passion, quoi de mieux ? »        

                                                                                                             Mathilde L'Azou

 

Article paru dans La Bretagne Cycliste, Abonnez-vous en ligne