Michel Callot était présent samedi dernier à Loudéac dans les locaux du Comité de Bretagne pour l’assemblée générale élective du comité de Bretagne. Le président de la Fédération française de cyclisme a donc inauguré chez nous les AG avec votes à distance et revient sur le déroulement de cette assemblée qui sortait de l’ordinaire à cause de la crise du coronavirus.

Pourquoi être venu à l’Assemblée générale du comité de Bretagne ?

Michel Callot : J’ai essayé pendant ce mandat d’être le plus présent possible aux AG de comités régionaux et ce n’est pas parce qu’il y a la crise sanitaire qui complique l’organisation des AG que l’on ne doit pas être présent. La deuxième raison, c’est que l’Assemblée générale du Comité de Bretagne inaugurait les votes à distance. Didier Marchand m’avait prévenu de tous les efforts déployés par le Comité pour organiser de manière très professionnelle cette AG en distanciel et j’avais très envie de voir sur place cette organisation. La troisième raison est plus affective, car c’est aussi un temps en fin de mandat, en ce contexte d’élection, d’être au contact de nos comités régionaux à un moment important de leur vie associative.

Dans une assemblée en visio, est-ce que les débats se mènent de la même manière ?

Ce qu’on ressent, c’est la froideur de devoir parler à des machines, à des caméras et non à des personnes. Notamment quand on a à intervenir, de parler à un public qu’on savait assez nombreux mais qu’on ne voyait pas. On ne voit pas les réactions. On n’a pas les liens personnels avec les délégués. C’est une difficulté dans l’animation de l’assembée générale. Mais quand on compare les choses avec ce qu’il se passe réellement dans les AG, ce ne sont pas des moments où il y a beaucoup d’échanges avec la salle. Il y a des discours, des votes et quelques questions dans la salle. Mais grâce aux questions écrites, prévues par nos statuts, l’expression des clubs peut être anticipée.

« CE QUI MANQUE, C’EST LE CONTACT HUMAIN »

Qu’avez-vous pensé du système de vote ?

La technologie permet un bon travail, c’est agréable et propre à suivre. Elle permet de canaliser les votes de bonne manière. C’est encore mieux qu’en présentiel car tous les votes sont anonymes. Ce qui manque vraiment, c’est le contact humain. On est engagé dans la vie associative pour voir des gens et leur parler. 

Michel Callot en compagnie de Didier Marchand et des Présidents de Comités Départementaux (Marc Leforestier, Fabien Berthelot, Jean-Marc Robin et Yves Thomas)

Une AG sans public, est-ce que ça intensifie la campagne qui précède ?

Il y a la nécessité de mieux expliquer les choses en amont, d’essayer de provoquer d’autres formes d’explication sur ce qu’on veut faire quand on est candidat à une Assemblée générale.  Mais il faudra regarder l’impact plus globalement. Il y a un effet sur la participation des clubs qui est à la hausse. Ce qu’on est incapable de mesurer, en revanche, c’est la densité à laquelle les clubs participent à l’AG de cette façon. On voit bien que, pendant certaines visioconférences de ces derniers mois, on écoute d’une oreille et on fait autre chose à côté. Ce n’est pas comme dans un amphithéâtre.

« UN ESPOIR DE VOIR DIDIER MARCHAND RECONDUIT DANS SES FONCTIONS »

Comment jugez-vous la retransmission en vidéo ?

Le Comité de Bretagne a été très professionnel. La salle ressemblait à un studio avec deux champs de prise de vue, la table “officielle”, où nous étions quatre avec le président, la secrétaire générale et le trésorier, et le pupitre où se faisait la prise de parole. Le technicien alternait les prises de vue et éventuellement les écrans dédiés aux phases d’élection. La réalisation a reproduit le schéma d’une assemblée générale traditionnelle. La seule vraie différence, c’est qu’on ne voit pas son public quand on s’exprime. 

Quelle est votre réaction à la réélection de Didier Marchand ?

Le président de la fédération n’a pas à intervenir dans les élections d’un comité régional, sauf si on se trouve dans une situation où, volontairement, une équipe identifie des candidats pour cette élection régionale à un mouvement qui se veut national. Autrement dit, ce que je déplore, ils politisent, au sens de ce qu’on peut trouver dans la vie publique, l’approche d’une élection fédérale.  A partir de ce moment-là, étant particulièrement la cible du mouvement “Prends ma roue” depuis je ne sais combien de mois, et une cible d’attaques que je trouve injustifiées et irrespectueuses, il est évident que mon sentiment par rapport à l’assemblée générale de Bretagne était un espoir fort de voir Didier Marchand reconduit dans ses fonctions pour éviter le pire pour la région Bretagne. J’ai toute confiance en lui et en son équipe pour continuer à faire un excellent travail.