La drennecoise Katell Alençon n’aura finalement pas utilisé son billet pour Tokyo. Après l’annulation des JO, l’athlète paralympique de 34 ans a dû réorganiser son année 2020, loin des rendez-vous internationaux. Pourtant pas de quoi déstabiliser la jeune femme qui a déjà le regard tourné vers de futurs objectifs avec en ligne de mire Paris 2024.

Vous deviez participé aux JO de Tokyo en août dernier. Comment avez-vous vécu la suite de votre saison après l’annulation ? 

« Ce fut compliqué car nous n’avons par la suite pas eu de saison internationale en handisport. Malgré tout, j’ai fait comme si de rien n’était et j’ai continué ma préparation pour le championnat de France en octobre. Cette préparation s’est notamment basée sur des contre-la-montre en Bretagne. J’ai en effet pour objectif à terme de vraiment progresser et passer un cap en contre-la-montre. Compliqué comme décision à accepter aussi du fait d’être confinée dans le même temps. Faire du home-trainer c’est sympa un moment mais ça nous passe vite. Moi qui suis un peu hyperactive et habituée à être très souvent en déplacement, ça change ! »

Quel bilan tirez-vous de cette saison perturbée ? 

« Cette saison 2020 a tout de même été relativement convaincante avec une bonne forme même à l’après confinement. Et dans le même temps un bon championnat de France par la suite. Maintenant c’est vrai qu’il reste une zone d’ombre à cette saison car nous n’avons pas pu nous confronter au niveau international. Il est donc compliqué de se situer pour la suite. » 

Toute la bonne humeur de Katell lors d’une épreuve route avec les valides
Vos objectifs 2021 seront on l’imagine tournés vers les JO ? 

« Mes objectifs pour 2021 gravitent évidemment autour des JO de Tokyo même si on ne connaît pas encore les conditions de sélections et les quotas. On est un peu dans le flou et on doit tous reprouver qu’on mérite notre place. Dans ce sens, j’ai envie de vivre à fond les compétitions à l’international qui arrivent. Tout faire pour saisir ma chance. Et pour cela je laisserai de côté la piste que je pratique habituellement en hiver. Les mondiaux de piste auront lieu en mars à Rio et je ne me fais pas de faux espoirs, je n’ai pas le physique pour prétendre y figurer. »

Vous préparez ces JO à partir des leçons tirées de votre expérience à Rio on imagine … 

« Évidemment j’aurai à cœur de faire mieux qu’à Rio. Au pire des cas, un top 5 en contre-la-montre. Je sais que j’y ai mes chances. Quant à l’épreuve route, là je reste lucide. Il sera compliqué pour moi de faire une bonne performance au vu des autres handicapés des filles qui seront au départ. » 

Et pour la suite ? 

« La suite de ma carrière ? J’aimerai déjà participer aux JO 2024 à Paris. Je crois que nous avons un peu tous ce même objectif. Ça fait rêver. Ensuite je ne me projette pas plus loin, quatre ans c’est déjà loin. Mais je pense que ma carrière s’arrêtera sans doute à Paris. »

Katell est très investi dans son club du VS Drennecois