La formation Sojasun espoir-ACNC est passée par toutes les émotions en 2020. Grâce au titre de champion de France amateur de Jason Tesson, le collectif vert et blanc a connu un grand bonheur à Grand-Champ. Avec une génération dorée d’espoirs, qui s’apprête à découvrir de nouveaux horizons, Jason Yon Snoeck, directeur sportif, revient sur l’année des siens et évoque le nouveau cycle pour 2021.

Quel est le bilan de cette année ?

Malgré le covid, c’est une très belle saison. L’apothéose a été le titre de champion de France, c’était très beau pour l’équipe. On a vraiment fait une très belle deuxième partie, on a été présent. C’était un peu plus difficile à la reprise, mais derrière ça s’est bien passé. Il y a eu l’Agglo Tour avec Jean-Louis (Le Ny), le titre de Jason (Tesson)… Le gros du noyau espoirs a bien marché, et ce n’est pas toujours les mêmes qui ont brillé. Maël Guegan a gagné, Jason à Nantes-Segré, Florian 2e à Plouay et au France espoirs, Jean-Louis 2e d’étape aux Boucles du Printemps… Tout le monde a plutôt bien roulé. Stéphane (Heulot) et moi avions un très beau collectif en dehors et sur le vélo marqué par une belle cohésion
avec du sacrifice les uns pour les autres.

Est-ce que le confinement peut expliquer une reprise difficile ?

Comme beaucoup ça a été assez compliqué. On a essayé de pas mal échanger, de les tenir motivés. On a perdu Martin Beaussire qui a bâché pendant le confinement. Il y a notre Américain, Riley Sheehan, qui n’a pas pu revenir, et Baptiste Renault qui a été contraint de nous quitter. On avait repris par un stage de deux jours puis une semaine dans le Finistère, avant la reprise sur la Ronde. Le groupe a bien bossé. Mais ça n’a pas du tout été simple.

Le titre de champion de France amateurs pour Jason Tesson a été le moment fort, ce qui lui permet de passer pro chez St Michel-Auber 93…

C’est un titre individuel mais aussi collectif car toute l’équipe a bossé dans le final, c’est
ça qui est fort. Tout le monde s’est mis à la planche pour l’emmener. Je n’avais jamais
vécu cette sensation : la vivre avec tout le staff, les mécaniciens, Stéphane, Alain (Heulot), qui est là depuis tant d’années ,c’est le travail de tout le monde. Quant au passage pro de Jason, il nous tenait vraiment informé de ses propositions et ses choix. On a beaucoup parlé, Stéphane lui a donné des conseils là-dessus car il a un recul et une expérience du monde pro. Il a pris sa décision et on l’a soutenu.

Florian Dauphin termine tout près du titre Espoir en Haute-Saône.

Cette génération de coureurs ne sera plus là l’année prochaine…

Il y a eu un réel collectif, notamment sur la dernière partie. On n’était pas nombreux,
seulement 10-11 à courir. On échangeait beaucoup, ça a été un plaisir de bosser avec eux. On est reparti avec Stéphane sur un tout nouveau groupe, on va travailler majoritairement avec des coureurs espoirs. On repart sur le travail de formation sur plusieurs années. Travailler avec des jeunes motivés qui ont envie d’apprendre, c’est notre philosophie. C’est un nouveau cycle, avec des nouveaux coureurs. Ce n’est pas forcément une page qui se tourne, mais la formation fonctionne comme ça. C’est intéressant.

Pourquoi le recrutement d’Adrien Garel autour de ces jeunes ?

Adrien va apporter son expérience des pros. Il va pouvoir aider les jeunes. Il a aussi ce projet « piste ». On essaye d’avoir un noyau de coureurs proche du service course. On ne peut pas avoir tout le monde à proximité, certes mais une majorité, c’est bien.. Et il vit à quelques kilomètres. On veut essayer de faire du travail qualitatif la semaine, mettre en
place des entraînements collectifs pour ceux qui sont proches pour créer un noyau autour du service. Il est très motivé, avec l’envie de bien faire.

Après une année comme ça, qu’attends-tu pour 2021 ?

On est content de repartir avec un groupe de jeunes qui a soif d’apprendre, d’aller chercher des résultats. Je n’ai pas d’attentes particulières pour 2021, on espère que la saison va se lancer correctement, pour être complète. On connaît la situation compliquée pour tout le monde. On est déjà dans l’espoir de faire une saison normale. Il y a ce Tour de Bretagne sur lequel on veut bien figurer si on est accepté. Mais parler d’objectifs c’est trop tôt, on travaille sur le calendrier, les stages, ce qu’on peut mettre en place… On est en construction.

Article paru dans la Bretagne Cycliste n°1660