A la tête de la structure briochine depuis cinq ans, Eric Thouin revient sur cette saison pratiquement blanche pour ses pilotes et s’inquiète pour 2021. Point positif et malgré le contexte, le club a enregistré l’arrivée d’une quarantaine de licenciés portant l’effectif à 150 pilotes.

Eric Thouin, que dire de 2020 ?

Pas grand-chose puisqu’il n’y a pratiquement pas eu de courses. Seuls deux de nos pilotes, Arthur Pilard et Théo Thouin (son fils), ont participé à deux manches de Coupe du Monde en Australie, en février,  juste avant le confinement. Mais ces deux manches ont été annulées à cause d’un gros accident. A part ça, sur le Championnat de France à Lampdes près de Clermont-Ferrand, on est passé à côté avec des chutes et des problèmes mécaniques, donc beaucoup de frustration. Les indoor de Caen, Saint Etienne et Tours sont également passés à la trappe, non vraiment, c’est une saison à oublier.

Éric THOUIN a la tête tourné vers 2021

Vos pilotes ont quand même gardé la motivation ?

De ce côté-là, pas de soucis, ils ont continué à s’entraîner même s’ils sont dans l’inconnu et que 2021 risque encore d’être impacté par la crise sanitaire. Arthur (Pilard) est au Pôle France à Saint- Quentin- en- Yvelines et vise toujours une sélection pour les JO de Tokyo mais la donne est complètement tronquée avec des qualifications aléatoires. Théo est , lui, au Pôle espoir de Saint Brieuc et poursuit sa progression.

L’équipe va pas mal bouger  la saison prochaine. On a trois départs (Lucie Lacoste, Romain Catinacci et Thibault Chauvin), on va donc faire monter trois juniors dans la DN, deux du club et un de la section sportive, on garde notre rôle de club formateur et on compte sur Noa Lampin, Baptiste Lévêque et Adam Aubin . On cherchera à étoffer l’équipe par la suite en recrutant notamment  un pilote aguerri . Côté encadrement, on a aussi embauché un adjoint à notre fidèle entraîneur, Emeric Le Corguillé, c’est Alan Guegan chargé de la partie administrative et il faudra notamment  trouver les sources financières.

Arthur PILARD fait partie des pilotes qui visent la qualification aux JO de Tokyo l’an prochain.

Justement, vous êtes inquiet de ce côté-là ?

Le contexte n’est pas serein, il n’y aura sans doute pas d’augmentation de financement de la part de nos partenaires mais on ne les perd pas, c’est déjà ça ! Paradoxalement, on a enregistré quarante-six licenciés supplémentaires à la rentrée contre une trentaine habituellement, on surfe sur le fait que l’on est un sport d’extérieur, plus adapté face à la pandémie. C’est un bon point positif.

Vous aviez prévu d’organiser une grande compétition indoor à l’automne.

Oui, elle devait avoir lieu les 28 et 29 novembre mais avec le confinement… On reporte le projet à novembre 2021 tout en sachant qu’il faudra voir le contexte à cette époque. Est- ce que ce sera possible si il y a une jauge pour le public, les partenaires suivront-ils ? Beaucoup d’interrogations persistent et c’est difficile dans le contexte actuel de garder les gens concentrés puisque l’on ne se voit plus.

Après cinq ans de présidence, toujours motivé ?

Oui,  mais je trouve que notre discipline n’évolue plus depuis quelques années et que le BMX n’est toujours pas un sport phare. Personnellement, je pense passer la main dans un an pour laisser la place à de nouvelles têtes avec des idées innovantes.

Article paru dans la BC n°1661