Sébastien Le Naour, vous attendiez-vous à jouer la gagne à Inguiniel ?
Pas forcément. Je n'avais pas disputé la première manche de la Coupe de Bretagne, je ne savais pas trop où j'en étais. Je pensais quand même au podium dans la mesure où il y a avait plusieurs absents de marque dans le Morbihan. Finalement, avec un peu de chance, j'ai réussi à l'emporter : Antoine Le Coq (Ecole VTT du Lié) a été victime d'un problème mécanique dans le dernier tour. Sans cela, je ne sais pas si j'aurais réussi à le battre. En tout cas, ça m'a fait plaisir de gagner à Inguiniel. Le site était sympa, les organisateurs aussi.
 

Allez-vous effectuer toute la saison de VTT ?
Non. Comme toujours, je vais alterner avec la route. J'en ai besoin. J''aime bien passer d'une discipline à l'autre. Bon, je vais quand même avoir davantage d'ambitions en VTT que sur la route.
 

Justement, quels seront vos objectifs VTT en 2015 ?
Il y en a beaucoup. La manche de Coupe de France VTT à Ploeuc-sur-Lié que je vais disputer en catégorie Master, la Transvésubienne (un marathon) dans la région de Nice que j'ai déjà disputée deux fois, les championnats de Bretagne à Péaule… Il y a de quoi faire.
 

La Coupe de France à Ploeuc-sur-Lié (8, 9 et 10 mai) sera un rendez-vous important en Bretagne. Quel sera votre objectif dans les Côtes-d'Armor ?
C'est difficile à dire. Si je ne dispute pas la manche de Coupe de France précédente, je risque de me retrouver mal placé au départ. Je me souviens que sur la manche de Coupe de France de Locminé, j'avais terminé 5e en Master après m'être élancé de la dernière ligne. C'est aléatoire. Et puis, tous les ans dans la catégorie, il y a beaucoup de nouveaux, c'est compliqué de cibler un objectif.
Avez-vous prévu de disputer d'autres manches de la Coupe de Bretagne ? 
Oui. En avril, je vais certainement retourner sur la Coupe de Bretagne. Tout dépendra de la distance par rapport à chez moi. Je n'ai encore rien décidé. Je l'ai dit, je n'ai pas non plus envie de me cramer. Je ne suis plus tout jeune.
 

Vous avez été sacré champion de Bretagne à quatre reprises en seniors. Un nouveau titre est possible ?
On ne sait jamais. Malheureusement, les prochains championnats de Bretagne ont lieu une semaine après la Transvésubienne, du coup, je risque d'être un peu juste. On verra bien. Il y a des jeunes qui poussent en Bretagne, à l'image d'Antoine Le Coq, de Samuel Gérard, et puis, il y a Ivan Gicquiau, évidemment. Mon dernier titre remonte à 2008…
 

On vous a moins vu dans les sous-bois l'hiver dernier. Pourquoi ?
J'ai coupé après les championnats de Bretagne. J'étais un peu saturé. Ce n'est jamais évident de tout faire. Il faut s'entraîner et avec l'âge, j'ai l'impression qu'il faut rouler davantage. Bref, je n'étais plus trop motivé, j'ai levé le pied après le championnat. Cela m'a fait du bien.
 

Vous êtes en 2ème catégorie sur la route. Avez-vous des objectifs en tête ?
Pas spécialement. Pour être honnête, j'essaye de ne pas courir trop loin de la maison, en 2ème catégorie ou en première, peu importe.  Je vais essayer de décrocher quelques résultats quand même. Je n'ai pas gagné sur la route depuis trois ans et mon étape aux Routes du Scorff. Je ne suis pas un gagneur. Et comme je ne cours pas tous les week-end sur la route, c'est parfois difficile d'être dans l'allure. Mais je l'ai dit, je préfère passer d'une discipline à l'autre. Je n'ai pas envie de changer. 

 

Interview parue dans La Bretagne Cycliste, Abonnez-vous en ligne