Aude Biannic, peut-on avoir de vos nouvelles ?
Disons que ça va un peu mieux… Tout doucement. J'ai repris l'entraînement même si ce n'est pas encore ça… C'est un peu au jour le jour… Je m'adapte, je n'ai pas le choix. Je ne peux pas encore effectuer des sorties de quatre heures. En dehors du vélo, je me sens beaucoup moins fatiguée qu'il y a quelques semaines mais à l'entraînement, c'est souvent compliqué. Certains jours, je n'ai pas du tout de jambes. Je n'ai pas de forces, pas de sensations. Bon, je suis quand même sur la bonne voie : lors de ma dernière prise de sans, ma mononucléose était en fin d'évolution.
 
A quand remonte cette mononucléose ?
Mi-décembre, je ne me sentais pas bien. J'étais fatiguée. J'avais coupé une semaine, pensant que ça allait revenir… Je pensais que j'en avais trop fait à l'entraînement. J'ai repris début janvier et dès ma première sortie d'entraînement, j'ai compris : j'étais à 23 km/h de moyenne, j'étais à fond, je ne pouvais pas aller plus vite. Je suis allée faire une prise de sang, c'était la monucléose. A l'époque des derniers championnats du monde, j'avais déjà eu un gros coup de fatigue. J'avais dû couper un mois… Sur un fond de fatigue, j'ai dû attraper cette mononucléose. Coup sur coup.
 
Quand espérez-vous reprendre la compétition ?
Si tout va bien, je vais reprendre le 12 avril dans le Finistère lors de La Routière, une épreuve de 3ème catégorie. J'ai hâte de reprendre. J'enchaînerai avec la Flèche Wallone et toutes les grandes courses du calendrier. Maintenant, je sais bien que je ne vais pouvoir être au top avant la fin mai. Du coup, j'ai les championnats de France de Chantonnay en tête. D'ici là, j'ai le temps de retrouver mon meilleur niveau. 
 
Vous avez décidé de rejoindre l'équipe Poitou-Charentes Futuroscope 86 durant l'intersaison. Pourquoi ?
Le calendrier de courses de Poitou-Charentes Futuroscope 86 est identique à celui de Lointek (son ancienne équipe). Et puis, je connais toutes les filles de l'équipe. En accord avec les dirigeants de l'équipe, je peux aussi décider de mon planning de courses en fonction de mes études. Poitou-Charentes Futuroscope 86 a réduit son effectif mais les moyens mis à disposition des filles sont meilleurs que par le passé. L'équipe a également l'objectif d'évoluer dans le classement UCI, le projet me plaît beaucoup. J'ai participé au stage de l'équipe en Espagne. Evidemment, je n'ai pas pu rouler comme les autres filles, j'ai dû me contenter de dix heures de vélo. Mais pour la cohésion du groupe, ce stage était important.
 
Vous avez toujours votre licence à l'UC Brestoise. Allez-vous courir dans le Finistère en 2015 ?
A part La Routière, je ne sais pas. Avec Poitou-Charentes Futuroscope 86, je vais courir au Luxembourg, en Chine, à Plumelec… Quand je vais finir les cours, je vais avoir un gros programme de courses. Si le Tour de Bretagne passe par le Finistère, peut-être…

 

Interview parue dans La Bretagne Cycliste