Florentin Lecamus-Lambert, que représente pour vous ce Prix Jean-Thèze ?
Quand je vois les coureurs qui me précèdent au palmarès, sincèrement, ça fait quelque chose. C'est à la fois un honneur et une fierté de leur succéder. C'est aussi une belle reconnaissance pour les résultats que j'ai décrochés en 2016. Mon travail a porté ses fruits et ce Prix en est également la preuve. Je ne pouvais malheureusement pas être présent à la Soirée des champions à Uzel (il était en stage avec l'équipe de France au Portugal) pour recevoir ce Prix. Mais cela me fait vraiment plaisir.

 

On imagine que vous êtes satisfait de votre première saison dans la catégorie des juniors…
Evidemment ! J'en suis d'autant plus satisfait que j'ai réussi à obtenir des résultats dans mes deux disciplines, la route et la piste.

Le temps fort de votre année 2016 reste cette victoire au classement général du Trophée Centre-Morbihan, manche de la Coupe des nations…
Oui. Gagner le Trophée Centre-Morbihan… Comme j'avais terminé 12ème de Paris-Roubaix pour ma première sélection en équipe de France juniors, j'avais envie de bien figurer au classement général. Je me disais que je n'étais pas trop mal classé dans le peloton international mais de là à remporter l'épreuve… Quand j'ai pris la 4ème place de la première étape, j'ai vu que je pouvais avoir des ambitions au général. Après le chrono du dimanche matin, j'étais 3ème au classement et lors de la deuxième étape en ligne, le dimanche après-midi, on a réussi à tout renverser avec Clément Davy. Pour un junior breton, le Trophée Centre-Morbihan, c'est 'LA' course à gagner. Quand vous être breton que vous avez la chance d'être sélectionné en équipe de France, c'est l'objectif n°1.

 

Vous l'avez dit, vous avez également été performant sur la piste en 2016…
Là aussi, tout s'est bien passé. Après les championnats de France piste où j'ai décroché le bronze avec l'équipe de Bretagne en poursuite, je suis arrivé sur les championnats du monde à Aigle (Suisse) où je ne devais pas disputer la poursuite individuelle. Finalement, je l'ai disputée, je me suis classé 5ème et j'ai enchaîné avec une 5ème place en poursuite par équipes. C'était un peu inespéré, je me m'attendais pas à cela. J'ai amélioré mon record personnel de six secondes. Je ne pensais pas être à ce niveau.

Vous êtes ensuite retourné sur la route avec la Ronde des Vallées, les championnats de France de l'Avenir et les championnats du monde au Qatar…
J'ai repris à Hémonstoir et j'ai enchaîné avec les “France” de l'Avenir où je manquais de fond à cause de la piste. J'ai terminé 6ème du contre-la-montre mais je n'étais pas super lors de la course en ligne et pour ne rien arranger, j'ai connu des soucis mécaniques. Je me suis bien repris en décrochant ma sélection pour les championnats du monde lors de la Nord-Charente Classic (6ème). Là-bas, malgré la forte chaleur, ça  a été aussi une belle expérience (37ème du contre-la-montre, 70ème de la course en ligne).

 

Vous avez vécu une première saison chez les juniors très enrichissante…
Oui, disons qu'entre la Suisse et le Qatar, je me suis bien promené (rires). J'ai voyagé, j'ai vécu de beaux moments. Tout ça donne envie de remettre ça lors de ma deuxième année dans la catégorie.

 

Avec l'équipe de France, vous étiez en stage au Portugal en décembre. Vous ne faites pas de coupure ?
Pas vraiment. Début janvier, j'ai disputé une compétition sur piste au Pays-Bas. Je vais continuer de m'entraîner afin de reprendre les courses début mars. Ce n'est pas toujours évident de ne pas couper beaucoup. Mais, vous savez, lorsque vous coupez, ne serait-ce que trois semaines, vous le sentez dès que vous reprenez l'entraînement. Quand vous remontez sur le vélo, ça fait mal à la figure…

 

Qu'attendez-vous de la saison 2017 ?
J'ai déjà coché les deux championnats du monde, route et piste. J'espère y participer et y décrocher un bon résultat. J'espère également être performant sur des courses où j'ai déjà brillé même si je sais que cela va être difficile de récidiver. C'est toujours plus dur de confirmer d'autant plus que je vais être marqué. Je ne me fixe pas d'objectifs en particulier. J'ai juste envie d'être bon durant une période donnée. D'avril à juin, j'ai envie d'être dans le coup sans être forcément au top. Je me sens attendu, je sais que je vais avoir un peu la pression mais j'aime ça. Je vais faire mes courses et on verra.

 

Y a-t-il une course qui vous fait rêver ?
Oui, Paris-Roubaix ! J'ai adoré y participer en 2016 et j'ai déjà hâte d'y retourner, comme au Trophée Centre-Morbihan, d'ailleurs. 

 

Interview parue dans La Bretagne Cycliste, Abonnez-vous en ligne